Chantier participatif du 30 octobre au 12 novembre 2024 : des briques d’adobe pour le Pôle Enfance de Buis les Baronnies

Le chantier du nouveau Pôle Enfance de Buis les Baronnies commence sous l’égide de la Communauté de Communes des Baronnies en Drôme Provençale.

Fortement porté par les élus et par les architectes, ce projet est très engagé vers une architecture du 21ème siècle, pour les générations futures : biosourcé, bioclimatique dans sa conception technique; souple et accueillant dans ses formes qui font la part belle aux jardins et à leur relation avec les espaces intérieures, ce projet emblématique est aussi soutenu par une démarche de construction avec les habitants : la fabrication de briques de terre crue destinées à bâtir les cloisons intérieures, apportant confort d’été et acoustique ainsi qu’un aspect sensoriel favorable aux touts-petits.

Christel Garcia, architecte associée à l’agence Arch’Eco, a réuni autour de l’atelier participatif les architectes marseillais de l’agence ADA, spécialistes de la terre crue et expérimentés dans les chantiers participatifs : rémunérés par la Communauté de Commune, ils formeront les bénévoles qui encadreront le chantier. C’est l’occasion de semer les graines d’autres bâtiments dans les Baronnies et au-delà.

Le Pôle Enfance abritera la crèche et une salle de réunion qui accueillera à tour de rôle les assistantes maternelles et d’autres usages de l’association Familiale des Baronnies, centre social.

 

Il sera construit en bois et isolé en paille, les briques et enduits en terre crue apportant un complément à l’intérieur des pièces.

Le chauffage sera assuré par une chaudière au granulé de bois.

Le confort d’été sera au rendez-vous, les solutions passives (ombrage, ventilation naturelle) étant complétées par les brasseurs d’air aux périodes les plus chaudes : fonctionnement validé par la simulation thermique dynamique qui a été réalisée par l’équipe d’ingénierie.

Nous vous donnons rendez-vous à partir du 30 octobre pour réaliser les briques : inscrivez-vous auprès d’Arch’Eco !

 

chantier en cours : centre de loisirs de Violès (84)

Dans l’ancienne école de Violès, marquée par son architecture « Jules Ferry », le centre de loisirs investira les espaces extérieurs et intérieurs.

La rénovation est totale avec la réfection de la toiture, des planchers, la désimperméabilisation des espaces extérieurs et des aménagements intérieurs menuisés qui mettent à profit les grands volumes pour créer des lieux chaleureux adaptés aux enfants.

Une grande terrasse en ferronnerie augmente les espaces d’activité extérieurs.

Tous le bâtiment est fortement isolé par des matériaux biosourcés.

Confort sans clim’ : en été le bâtiment profite d’une grande interie, de la ventilation naturelle transversale et des brasseurs d’air dans toutes les salles. Le grand platane ombrage généreusement le bâtiment et la cour. Celle-ci offrira aux enfants de nouveaux espaces paysagés et un jardin de pluie.

     

 

Fin de chantier : La Tour de Guet à Buisson (84)

LE PARTI URBAIN

La rénovation de cette tour s’inscrit dans une démarche de valorisation plus vaste : un réaménagement paysager complet de la grande aire située à l’Ouest de Buisson et mené par Dragan Urbaniak, paysagiste et mandataire du projet.

La Tour de Guet est l’un des bâtiments emblématiques du village, visible par tous depuis la route. Sa rénovation est pensée comme la continuité de son histoire, en veillant à conserver son caractère et ses particularités.

       

Une pergola en ferronnerie complète le projet, elle s’adosse à la Tour sur le côté Est et créée de l’ombrage sur l’aire de jeu.

Le projet architectural s’appuie sur la nature même de ce bâtiment : une Tour de Guet, non plus pour guetter ses ennemis, mais pour permettre la contemplation du grand paysage. Cette vision amène naturellement à la conception d’un escalier pour guider le visiteur vers le plus haut niveau de la tour, pour lui faire voir au travers de percées existantes ou nouvelles, ce beau paysage.

                

L’ÉQUIPE

DRAGAN URBANIAK paysagiste mandataire

ARCH’ECO architecte associé

CEREG bureau d’études VRD

Fin de chantier : Halle des Sports de Donzère

LE PARTI URBAIN

Pour répondre aux aspirations de ses citoyens, la ville de Donzère a décidé la réalisation d’une halle de sports dans un grand îlot triangulaire, au pied du village historique.

Réussir l’insertion harmonieuse d’un équipement de grande dimension dans le tissu villageois proche du centre historique remarquable, écrire une nouvelle «porte» à ce secteur de la ville et réaliser un bâtiment efficace énergétiquement, sont les trois enjeux de cette opération.

              

LE PARTI PAYSAGER

La réalisation de la halle sportive peut être le prélude à la qualification de l’espace public contenu entre l’école, les terrains de pétanque et le stade.

Notre proposition imagine le gymnase non comme un élément isolé mais comme un maillon inscrit dans une continuité publique, une promenade piétonne reliant le centre historique et la chocolaterie, permettant la mise en place d’un paysage urbain cohérent et continu renforçant l’identité de Donzère.

 

LE PARTI ARCHITECTURAL

 L’expression architecturale développée dans notre proposition, conforte l’idée d’insertion. Pour le grand volume du gymnase, nous avons cherché à limiter sa hauteur et à fractionner ses élévations. 

                

LA DÉMARCHE ENVIRONNEMENTALE

Un bâtiment fonctionnel, confortable, au caractère fort et à l’empreinte écologique minimale. 

La sobriété energétique

               

Insertion bioclimatique dans le site, performances de l’enveloppe, faible impact carbone : matéraiux biosourcés et locaux, installations techniques performantes et perennes

Le confort et la santé : maitrise de l’ambiance thermique, confort visuel : vues, éclairage naturel et artificiel, maitrise de l’éblouissement, confort acoustique, qualité de l’air : ventilation adéquate et choix de matériaux sains

 

L’ÉQUIPE

TEKHNÊ architecte mandataire

ARCH’ECO architecte associé

ARBORESCENCE bureau d’études bois

DPI bureau d’études béton

DENIZOU économiste

INDDIGO thermique et fluides, qualité environnementale

PEUTZ acousticiens

Fin de chantier : Multiaccueil de Sablet

 

Les anciens locaux ont été agrandis et rénovés : des matériaux sains et vivants pour les enfants, une architecture bioclimatique qui inclut le réaménagement de deux cours-jardins… Les nouveaux revêtements de l’isolation par l’extérieur alternent bois et panneaux minéraux pour créer un lien architectural avec l’école attenante et les nouveaux espaces extérieurs.

Les volumes intérieurs ont été libérés des anciens faux-plafonds pour donner une sensation de confort visuel et acoustique. L’éclairage naturel, souvent traversant, participe à la qualité des locaux et au plaisir d’y vivre.

 

Notre démarche de projet est en dialogue permanent avec les usagers : personnel de la crèche, services techniques et élus.

Un nouvel espace d’accueil et de direction, deux ailes – moyens-grands et petits, de vrais espaces de repas et pour le personnel, des espaces de change et des dortoirs répartis pour être en lien direct avec les espaces d’activité. La salle de motricité fait le lien entre espaces d’activités petits et grands.

 

L’architecture est colorée, accueillante, ludique.

Tout le mobilier fixe a été dessiné sur mesure par les architectes et réalisé par un menuisier local sur appel d’offre.

  

Une forte isolation permet d’économiser sur le coût de fonctionnement de cette structure. Les façades nord et ouest ont été isolées par l’extérieur, sur les façades sud et est nous avons conservé la pierre d’origine.

Les isolants sont biosourcés (laine de chanvre, fibre de bois).

La crèche est chauffée par les énergies renouvelables : chaudière alimentée en granulés de bois, eau-chaude solaire pour le lave-linge et les lavabos.

Les jardins, plantés d’espèces locales et non toxiques pour les enfants, sont protégés par des pergolas qui procurent aussi ombre et fraîcheur aux espaces intérieurs.

Des ventilateurs de plafond donnent une sensation de confort en été

Evolution des jardins du Naturoptère de Sérignan du Comtat

mai 2018 : après presque 10 années les jardins se sont épanouis

Nous avons proposé un toit végétal pour ce musée en premier lieu car sa vocation est de diffuser les connaissances au sujet de la Nature et surtout des insectes. C’est aussi un hommage à Jean Henri Fabre, le naturaliste, dont le travail de recherche et de pédagogie est à l’origine de la création de ce lieu.

Ce toit permet d’accueillir la biodiversité  pour le monde végétal, comme pour les petits animaux : insectes en premier. M. Laguna vous parlera de cela bien mieux que moi.

D’autre part, quand je suis allée sur ce terrain avant d’imaginer le bâtiment, c’était un champ d’herbe avec des amandiers, des oiseaux… C’était très beau, et j’espérais créer un bâtiment qui ne dérange pas cette harmonie, qui soit assez bas, horizontal, qui « rentre » dans le paysage.

Un toit végétal évite à la toiture de surchauffer, donc il transmet moins de chaleur à l’intérieur : c’est un des points qui explique que ce bâtiment n’a pas besoin de climatisation tout en restant confortable en été.

Nous avons aussi travaillé la thématique de l’eau – par exemple nous avons traité les eaux grises (l’eau sale des éviers, lavabos…) dans un bassin en « phyto-épuration », c’est-à-dire que ce sont les plantes qui nettoient l’eau. L’eau de pluie et son cheminement a beaucoup d’importance : un toit qui permet la rétention d’eau participe à la prévention des inondations; il diminue l’effet « ilôt de chaleur urbain , appelé aussi ICU, en partie grâce à l’eau stockée par le végétal et son substrat la « terre »; et puis, le fait de permettre à l’eau de cheminer depuis le ciel jusqu’à la terre, sans se cacher dans des tuyaux, nous tient à coeur : c’est aussi une façon de relier les êtres humains que nous sommes aux forces de la Nature, dont nous avons tant besoin.

(écrit pour les élèves du Lycée de l’Arc à Orange)