mai 2018 : après presque 10 années les jardins se sont épanouis
Nous avons proposé un toit végétal pour ce musée en premier lieu car sa vocation est de diffuser les connaissances au sujet de la Nature et surtout des insectes. C’est aussi un hommage à Jean Henri Fabre, le naturaliste, dont le travail de recherche et de pédagogie est à l’origine de la création de ce lieu.
Ce toit permet d’accueillir la biodiversité pour le monde végétal, comme pour les petits animaux : insectes en premier. M. Laguna vous parlera de cela bien mieux que moi.
D’autre part, quand je suis allée sur ce terrain avant d’imaginer le bâtiment, c’était un champ d’herbe avec des amandiers, des oiseaux… C’était très beau, et j’espérais créer un bâtiment qui ne dérange pas cette harmonie, qui soit assez bas, horizontal, qui « rentre » dans le paysage.
Un toit végétal évite à la toiture de surchauffer, donc il transmet moins de chaleur à l’intérieur : c’est un des points qui explique que ce bâtiment n’a pas besoin de climatisation tout en restant confortable en été.
Nous avons aussi travaillé la thématique de l’eau – par exemple nous avons traité les eaux grises (l’eau sale des éviers, lavabos…) dans un bassin en « phyto-épuration », c’est-à-dire que ce sont les plantes qui nettoient l’eau. L’eau de pluie et son cheminement a beaucoup d’importance : un toit qui permet la rétention d’eau participe à la prévention des inondations; il diminue l’effet « ilôt de chaleur urbain , appelé aussi ICU, en partie grâce à l’eau stockée par le végétal et son substrat la « terre »; et puis, le fait de permettre à l’eau de cheminer depuis le ciel jusqu’à la terre, sans se cacher dans des tuyaux, nous tient à coeur : c’est aussi une façon de relier les êtres humains que nous sommes aux forces de la Nature, dont nous avons tant besoin.
(écrit pour les élèves du Lycée de l’Arc à Orange)